Couverture 4G : Les dernières zones blanches dans le viseur de l’ARCEP
Face au lancement des premières offres de 5G, qu’en est-il de la couverture 4G en France ? Côté opérateurs, on avance une couverture située entre 97% et 98% de la population française. L’ARCEP, quant à lui, rectifie légèrement la donne à la baisse. Les vertus du « New Deal Mobile » auraient en effet porté ce chiffre à 96% selon le gendarme des télécoms. Entre les deux, des foyers et entreprises encore dépourvus de haut débit mobile dans les zones dites blanches…
Qu’est-ce que le New Deal Mobile ?
Le New Deal Mobile est un processus de réattribution des fréquences des réseaux mobiles initié par le gouvernement en 2018. Il vise alors « à généraliser la couverture mobile de qualité pour l'ensemble des Français ». Autrement dit, il convient de combler la couverture parcellaire du territoire. Pour ce faire, le document reprend les engagements précis des opérateurs afin de les rendre contrôlables et opposables.
A la clé, les principaux opérateurs peuvent prétendre au renouvellement gratuit de différentes fréquences attribuées par l’ARCEP durant les dix les années précédentes. Voilà pour le deal.
Dans les faits, l’objectif progressif prévoyait :
- 75% des zones blanches équipées en 4G à l’horizon 2020 ;
- une couverture totale de ces zones en 2022.
Il exigeait le déploiement d’environ 5000 nouveaux sites 4G par les opérateurs.
État des lieux
Force est de constater que les opérateurs ont fourni les efforts demandés, même si quelques mises en demeure de l’ARCEP ont été nécessaires pour encourager leur élan. Aujourd’hui, le régulateur des télécoms estime que 96% de l’Hexagone bénéficie d’une 4G de qualité, provenant d’au moins un opérateur. Parallèlement, 76% du territoire français est désormais couvert par l’ensemble des opérateurs. C’est + 31 points par rapport à début 2018.
Concernant les sites ciblés par l’arrêté du 4 juillet 2018, ils sont couverts à 91%, après la mise en service de 403 sites sur les 445. Les causes de ce retard sur l’objectif initial « sont en cours d’analyse par l’Arcep ».
Et après ?
Dans le contexte actuel, les opérateurs doivent mettre les bouchées doubles pour rattraper leur retard. En effet, comme l’a rappelé Cédric O, le secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, « le rythme doit encore s’accélérer car la crise sanitaire crée des attentes légitimes pour une meilleure couverture mobile ».
Ainsi, 800 zones seront dans le viseur pour 2021 et 2022. Puis, 600 nouvelles chaque année par la suite, avec une limite de 5000 au total par opérateur télécom. L’ARCEP se montre rassurant quant aux effets du second confinement. Un suivi spécifique permettra de maintenir cette dynamique de déploiement en dépit des circonstances. Parallèlement, une amélioration du réseau via la 4G fixe est prévue dans environ 500 zones.