5G activée ! Oui, mais…
Depuis mercredi 18 novembre, la 5G, cinquième génération de réseaux mobiles aussi attendue que contestée, est théoriquement accessible sur certaines zones du territoire français. Pourtant, dans les faits, ceux qui ont hâte de tester ce nouveau réseau devront patienter encore un peu.
On vous dit pourquoi.
Les autorisations administratives requises
Le 18 novembre a marqué la première étape concernant les autorisations nécessaires au lancement de la 5G. En effet, les quatre opérateurs concernés détiennent depuis ce jour les fameuses AUF ou autorisations d’utilisation des fréquences pour la 5G. Il s’agit, pour rappel, des fréquences de la bande 3,4 - 3,8 GHz, acquises aux enchères en octobre dernier.
Suivront ensuite les habilitations de l’ANFR (Agence nationale des fréquences radios). A priori, le temps requis pour l’instruction des différents dossiers portera ce second volet d’autorisations aux environs du 20 novembre. On y est presque…
Mais pour peaufiner ce beau mille-feuilles administratif, les lauréats des enchères que sont Orange, SFR, Bouygues et Free, devront encore présenter leurs DIM (dossiers d’information du maire) aux élus concernés. Au programme, un DIM par antenne 5G déployée ! Et un délai d’instruction de quatre semaines supplémentaires à prévoir…
L’installation contestée des antennes
En attendant, les opérateurs ne se sont évidemment pas tourné les pouces. Ainsi, une phase de test leur a permis d’équiper neuf villes. Au total, 479 antennes 5G sont donc positionnées à Paris (116 antennes), Marseille (95), Lyon (24) ou encore Bordeaux (19), Toulouse ou Rouen. Ils ont par ailleurs défini des zones de tests effectifs dans des sites industriels.
Parallèlement, les réticences quant au déploiement de ces antennes se sont multipliées. Mises en cause quant à leur impact sur l’environnement et la santé, elles font l’objet de vifs débats depuis plusieurs mois. Plus récemment, la vague verte des élections municipales a ravi les détracteurs de la 5G. Des élus verts et de gauche se sont clairement positionnés pour freiner son déploiement sur leur territoire. C’est le cas à Bordeaux, Lyon, Grenoble ou Lille, où Martine Aubry a même adopté un moratoire le 10 octobre dernier. Elle souhaite, avant de statuer, consulter le rapport de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire) sur le sujet. Il est attendu au printemps prochain. Les autres maires disposent d’une autre corde à leur arc : retarder les permis de construire autorisant l’installation des antennes.
Les équipements et forfaits en attente
Si les tous les opérateurs sont probablement dans les starting blocks pour lancer leurs offres commerciales à Noël, seuls Bouygues Telecom et Orange les ont déjà communiquées à ce jour. Idem du côté du matériel nécessaire et compatible. Pour le moment, on ne dénombre ainsi que l’iPhone 12 d’Apple et quelques modèles 5G proposés par Huawei et Samsung.
Un seul mot d’ordre… patience !